#JeudiAutoEdition - Qui sont ces auteurs ? #7




Bonjour tout le monde,

Les habitués du blog l'auront remarqué, depuis plusieurs mois, je suis devenue une grande adepte de l'auto-édition (et j'adore !). J'ai donc remarqué que beaucoup de jeunes auteur(e)s cherchaient à se faire connaître et pour les aider, en humble lectrice que je suis, chaque semaine, je mettrais en avant un auteur en lui posant quelques questions ! 





Cette semaine, c'est au tour de Laurent Jardin.





Pour commencer, pouvez-vous nous faire une petite présentation rapide pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore ? (D'où vous venez, les études faites, etc.)

J’ai trente-six ans et je vis en Haute-Savoie avec ma compagne et nos deux enfants. Je travaille depuis plus de dix ans comme traducteur, surtout de jeux vidéo, ce qui m’a amené à traduire deux livres sur le sujet. Parallèlement, j’écris depuis l’adolescence mais ce n’est que récemment, avec le crowdfunding ou l’auto-édition, que j’ai décidé de sortir mes propres livres.




Quel est votre univers livresque ?

Pour être honnête je lis beaucoup de choses mais pas tant de livres que ça au final. J’ai tendance à flasher de temps en temps sur un auteur dont je vais tout lire, en ce moment par exemple je suis à fond sur Jeffrey Eugenides, comme il ne sort qu’un livre tous les dix ans ça va, j’arrive à suivre. Mais sinon c’est surtout la musique et les paroles qui m’entourent au quotidien.




Qui vous a donné l'envie d'écrire à votre tour ? Quel est votre objectif lorsque vous écrivez ? (Donner du plaisir, vous évader, faire partager, etc.)

Au tout début, j’ai eu envie d’écrire en découvrant les chansons écrites par Kent au sein du groupe Starshooter. C’était punk mais les paroles avaient une vraie recherche poétique, ça correspond bien à ce que j’essaie de faire aujourd’hui dans mes livres. Pour ce qui est de l’objectif, c’est la classique catharsis par l’écriture, qui me permet d’exprimer des choses qui n’ont pas leur place dans ma vie quotidienne, et dont je prends souvent conscience des mois après la sortie du livre…




Comment s'est déroulé l'écriture du roman (ou des romans) ?

Entre l’entrée dans la vie active et l’arrivée des enfants dans ma vie, j’ai progressivement arrêté d’écrire des choses personnelles. Et puis, j’ai fini par m’inscrire à des ateliers d’écriture et je me suis rendu compte qu’on pouvait écrire sans avoir de grands projets derrière, juste en se faisant un peu confiance, en se jetant à l’eau, pour voir où ça nous mène. Je me suis mis à faire ça chez moi et ça a rapidement donné des petites nouvelles que j’ai eu envie de lier au sein d’un roman, qui deviendra « Les Bonnes nouvelles ». L’exercice m’a beaucoup plu mais le résultat final avait des défauts que les lecteurs ont remarqués : trop de personnages, fil rouge difficile à suivre, aucune description physique… J’ai donc eu envie de corriger le tir dans un « vrai » roman, qui deviendra « Stellicides ».




Vous imposez-vous un rythme d'écriture ou écrivez-vous quand l'inspiration est là ?

C’est l’inspiration qui impose le rythme. Parfois elle arrive alors qu’on n’a pas du tout le temps d’écrire et dans ce cas-là, il faut arriver à s’aménager du temps.




Pourquoi avoir choisi l'auto-édition ?

Tout simplement parce qu’une fois que le livre est fini, je suis impatient de le faire découvrir aux lecteurs. Et il me semble que le moyen le plus rapide et le plus direct, c’est l’auto-édition.



Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le retour des critiques, positives comme négatives.

Sur « Les Bonnes nouvelles », j’ai eu pas mal de critiques mitigées et je pense que c’est une bonne chose car ça m’a motivé à corriger mes défauts dans le livre suivant. Mais il y a quand même des retours positifs qui m’ont rassuré, qui m’ont donné l’impression que mes textes pouvaient plaire et même toucher des gens. Pour « Stellicides » c’est un peu étrange ; le livre se vend très peu et aucun blog ni BookTube n’en parle, mais les personnes qui l’ont lu m’ont fait des retours incroyables.





Comment s'est passé le choix de la couverture du roman ? Y avez-vous participé ? Si non, qu'auriez-vous changé ?

Quand j’ai réalisé que j’allais sortir « Les Bonnes nouvelles », j’ai réfléchi à la question de la couverture et je suis tombé un peu par hasard sur le travail d’une photographe, Amélie Ciccarelli, sur les réseaux sociaux. Je la contacte, elle est intéressée, on discute… Et un jour, elle m’envoie le résultat de son shooting, c’était bluffant, elle avait mis dans le mille. C’était troublant de voir l’héroïne de mon livre prendre vie sur ses photos. Pour « Stellicides », je suis tombé sur une ancienne photo qu’Amélie avait faite en tant que modèle. Ça collait bien à l’univers du livre et je trouvais ça sympa « d’offrir » sa couverture à Amélie, qui avait beaucoup fait pour mes textes.




Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisisseriez-vous et pourquoi ?

Mes personnages sont un peu des doubles de personnes réelles, donc je pense que ce ne serait pas une très bonne idée de leur donner vie. On se retrouverait avec des croisements entre dimensions parallèles, comme dans la série « Fringe », ce serait un beau bordel.




Sur quel projet êtes-vous en ce moment ?

J’essaie d’organiser une rencontre autour de l’auto-édition dans une libraire de Sallanches, où je vis. J’ai aussi le projet de m’attaquer à une nouvelle traduction du poème d’Edgar Poe, « The Raven », en vue d’une lecture au Festival du Baroque de juillet prochain au Pays du Mont Blanc. Quant à l’écriture, j’ai un projet en tête mais sa mise en œuvre ne dépend pas que de moi, donc… chut !




Auriez-vous des conseils d'écriture pour nos jeunes débutants ?

Beaucoup lire, que ce soit des livres, des magazines, des journaux, des sites Internet… Il y a du bon partout, il faut juste s’en imprégner. Et puis écrire sans se poser de question, en se foutant d’écrire un chef-d’œuvre ou pas.



Un petit mot pour la fin ?

« We can be heroes, just for one day ».



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